6.5.12

Les quatre chemins et le choix

Tu te souviens de sentir
La fille te l'avait bien dit

Oh Senteurs de cents empires
La ville par les narines m'envahit

Carburants fossiles aériens
Comme l'alcool s'évaporent
Et tout ce charbon te soutient
Par son odeur chocolat d'or

Parfums multiples et crasseux
Merci de me faire découvrir
Une nouvelle dimension merveilleux
Monde olfactif tout est à écrire

Tu te souviens d'écouter
La fille te l'avait bien dit

Mes oreilles sont obnubilées
Par la ville que je remplis

Sons difformes qui vous mènent
À la dépravation alcoolisée
Mes pas dans le silence noir sèment
Les rêves d'une nuit d'été

Cloques éclatantes du joint
Qui grésille d'un feu symphonique
Les sons proviennent de loin
Ils proviennent d'un cirque elliptique

Tu te souviens de goûter
La fille te l'avait bien dit

Cidre des éternelles fées
Illuminez la voie des appétits

Miel rayonnant des lampadaires
Larmoyants comme la pêche
Murs suintent des gouttelettes amères
Des sombres sueurs sèches

C'est le sucre des pavés
Infertiles mais pleins d'orges
Maïs tournesols abeilles et blés
Que je goûte au fond de ma gorge

Tu te souviens de toucher
La fille te l'avait bien dit

Frissonnants je tente d'essayer
Poils hérissés comme du crépis

Le vent sournois étoffe les rues
Et ton corps d'un fin drap
Te voilà petit et tout nu
La terre est forte sous toi

Tu te brûles finement les lèvres
Crissent tes dents caquetantes
La fumée fait une chatouille brève
Dans les jambes texture accrochante

Tu te souviens de voir
La fille te l'avait bien dit

Absorbe les couleurs du soir
Éclatantes de lits déjà pris

Sombres couleurs de l'arc-en-ciel
Tout est orange sous les lampadaires
Tes pas sont des ondes couleur miel
Vers la mort de l'hier

Néons lunaires accrochés à la voûte
Céleste éclairent le passage
D'un chemin noir comme une croûte
Vers les feux follets venus des mirages

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