Poussière d'argile
Animaux de la boue
Ont cœur malléable et manières malhabiles
Face à cet organe fou
Il s'ouvre et se referme
Au contact des épidermes
S'étend et se contracte
Au goût d'une bouche scellée
Par l'émanation muette d'un pacte
Du sexe et la pupille dilatés
Il faut bientôt revêtir
Une armure en fer blanc
Que déposent ses dires
Sur ta carcasse avec le temps
Mais fond le mur de fer
Craque la douleur qui t'enserre
L'armure est à la guerre
L'amour est à la peau
Ma carcasse est une carapace
Dorée comme une lèchefrite
Tous les jours se casse
Mais revient par l'alambic
L'alchimiste ambulant
Cherche encore dans les manuels
A transmuter en or le fer blanc
A aimer les maquerelles
Il lui manque un dernier ingrédient
Qui tue le temps et l'ego
Son or aime par cahots
Il ne sort que parfois de l'eau
Poisson volant
El aquelarre, Goya (1797-98)
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