23.1.22

Les messes basses

 


J’écris en speed des messes basses
Qui veulent voler à grande vitesse
Sur une vie lasse tenue en laisse
Par la monnaie et les liasses
Pleine de mystère et de vinasse

C’est mon passé et mes pères
Qui en moi opèrent
N’enserrent et me desservent
L’esprit de mes ancêtres à mon oreille me dit
« L’oseille t’a trompé
Car ni l’art ni le travail ne se monnayent dans ta pensée »

Mais gare à ne pas rester hagard
Entre mon cigare orange en fusion
Et le regard d’ange d’Orion
Jusqu’à Bételgeuse le voyage est long
Mes muses ont les joues creuses à force de dégager de l’inspiration

J’inspire à fond

J’ai plus besoin d’elles
Et nage dans les airs
Pour trouver une place entre la Terre et les constellations
Quelle consternation
Quand se cassent mes rêves et mes textes au réveil
Une pensée aux femmes qui comblent de sexe mon sommeil

L’expert sait qu’il faut se perdre
Puis faire pousser les germes
L’épiderme en panique
Sous de douces et légères vapeurs alcooliques
Pas de hoquets ni de coliques
Au micro pour cette chronique
D’une nuit qui oscille ses faux-sourcils
En forme de faucille

Sur la pointe du stilo bic
En psychotrip
Mon style un spleen
Un filet à rimes
A de fines filles folles
Au bonheur dont raffolent les hormones
Pour que nos fils deviennent de nouveaux hommes

Je deviens le chromosome
Et le cosmonaute du cosmogone
Mais dans le vide de l’espace
Je fais un bide personne n’écoute mes messes basses
Est-ce face à l’oubli qui m’efface
Que l’encre comme un bolide sous le roulis trace
Des amas de lignes solides au style insolite
Tirées des signes infinis de la lumière des satellites ?

Ça se médite

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