26.4.14

Back to Metropolis

De nouveau avec amies sardines
Dans notre boîte aérienne
On replie la tablette et l’échine
Adaptant notre dégaine
Réduit ta conscience
Au fin voile
Qui fait décoller l’engeance
De son sol natal
Grâce à technique et mécanique
Viens à Metropolis
Grâce aux vapeurs d’anxiolytiques
Oublie son odeur de pisse

Back to Metropolis
Bétail dans le ventre
Du serpent acéphale qui crisse
Dans un vent creux
S’enferme dans le mal
Qu’il croyait combattre
Cet ennemi dit instinct animal
Qui remonte nos ressorts automates

L’action est devenue politique
Le poème un amuse-gueule
La philosophie théorique
La vie linceul
M’apparaissent lisses
Les visages sans nom
Mes traits n’esquissent
Ni vers ni réflexion

Welcome back to Metropolis



19.4.14

L'alchimiste ambulant

Poussière d'argile
Animaux de la boue
Ont cœur malléable et manières malhabiles
Face à cet organe fou
Il s'ouvre et se referme
Au contact des épidermes
S'étend et se contracte
Au goût d'une bouche scellée
Par l'émanation muette d'un pacte
Du sexe et la pupille dilatés

Il faut bientôt revêtir
Une armure en fer blanc
Que déposent ses dires
Sur ta carcasse avec le temps
Mais fond le mur de fer
Craque la douleur qui t'enserre
L'armure est à la guerre
L'amour est à la peau

Ma carcasse est une carapace
Dorée comme une lèchefrite
Tous les jours se casse
Mais revient par l'alambic
L'alchimiste ambulant
Cherche encore dans les manuels
A transmuter en or le fer blanc
A aimer les maquerelles
Il lui manque un dernier ingrédient
Qui tue le temps et l'ego
Son or aime par cahots
Il ne sort que parfois de l'eau

Poisson volant



El aquelarre, Goya (1797-98)