« A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu » Rimbaud.
J’ai malaxé et broyé du noir
Je m’excuse pour le blanc
Il y moisit solitaire à minuit le soir
Mais lui rouge a ouvert sa bouche en sang
Faut que je boucle le bocal
Arc-en-ciel dogon de pastiches
Des folies d’Ignatius
Des négresses aux cheveux postiches
Des nymphéas et des lotus
Des Polycarpes ignifuges
Des albatros prosaïques
De K. et ses juges
Du moustachu philosophique
Et des scintillations sidérales
J’ai suivi l’Astre que le voyou m’avait décrit
Mais ses vers Ethérés d’un euphémisme incongru
M’ont éloigné d’Ithaque et de la paix des fourmis
L’Ubu roi maudit par la foule des individus
Et leur esprit méconial
Mais dans ma platonique grotte
Au milieu de la bruyère
Entre noisetiers je me gratte la glotte
Que de brouillard pas de rivière
Organe buccal fumigène
Qui balbutie quelques blablas
Ma fumée anadyomène
La fumée qui est en moi
L’alchimie linguo-labiale
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