12.7.12

Balançoire en émail

Laissons-nous hiberner
Dans un printemps sans fin
Jusqu'à nous arrêter
À l'été de la Saint-Martin

Posons nos carcasses
Dans l'auberge à la croisée
Des amourettes lasses
Et des jeunes énamourés

Creusons un trou
De nos voies unies
Charme-moi sous
Ton sourire infini

Là où le temps se crible
Et l'on tombe dans l'engouement
Au fond de l'indescriptible
Lueur d'un soleil couchant

Qui vous aveugle pour sûr
Mais je préfère tes yeux
Au bel et bleu azur
Qui balance dans tes cheveux

Creusons un trou
De nos voies unies
Charme-moi sous
Ton sourire infini

Un tout petit bout d'Eden
Une Atlantide sous la mer
Une abbaye de Thélème
Et le feu d'Apollinaire

On n'aime sa pigeonne
Que trois jours et pourtant
Sa douce voix sonne
En écho pendant cent ans

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