15.6.15

Sueña le sommeil

Aux portes de Saint Pierre
Dans le jardin des derniers ébats
J’ai oublié mon amour sous la serre
Endormie dans les lilas
Peur de ne partager son lit de mort
Qu’un autre la recouvre de son corps

Quand deux pleines lunes vêtues de nonnes
Ont eu un sourire
Lumineuses rides d’automne
M’ont fait comprendre leur divin loisir
L’indicible qui les unit
La gravité la Vierge Marie


A las puertas de San Pedro
En el jardín de últimos amores
Olvide a mi amada bajo el almendro
Dormida entre girasoles
Miedo de no compartir su lecho de muerte
Que otro cubra su cuerpo inerte

Cuando dos lunas llenas vestidas de monjas
Tuvieron una sonrisa
Arrugas de luces rojas
Me mostraron al dios de su misa
Lo que anula su soledad
La Virgen Maria la gravedad



17.10.14

L'absence d'un espace

L'instant d'un déclic
Dans un cercueil phallique
Cadavérique
Je me détends

Imperceptible arrachement
D'une explosion intérieure
Ablation du sentiment
De mon habituelle frayeur

Je ne suis pas là pour écrire

Mon ventre est un foyer éteint
Les braises de mes membres le rallument
Mon esprit a déteint
Sur l'ellipse de Saturne



30.8.14

La espera

El hombre es la materia
Rechazando al cambio
Al tiempo y a la bacteria
Y bien pues no tienen cien pies
Ni alas pieles garras y patas
Tienen balas penes y garrapatas
Y bien pues nunca fueron alegres
Se quejan de la vida breve
Del dinero el vicio o la plebe

Ser sincero en mi oficio busco
Cada cosa tiene su orificio justo
El instante su gusto

Somos ignorantes y beatos
Y de rodillas menudo retrato
Pero qué alegría que sin mí
No existiría lo que vi
Pues solo me veía a mí mismo
Viendo un truco de hipnotismo
Adopta el movimiento semejante
A una conciliación
Cada momento es la conclusión
De un instante



26.7.14

Piel de serpiente

Ligera primavera
Cuece en mi pescuezo
Como  nata entera
El sol en sus primeros esfuerzos
Hace fundir el hielo
Cubos en mi vaso de licor

Sale la gente con un velo
Para protegerse del ardor
Del sol eterno
Y deseaban en invierno
La tierra fundiese de calor
Lagartos se sientan en el bar
Sin mirarse y sin hablar
Me miran a mí
Hablando solo y no sé si
De tanto callar
Diferencio ser y estar

Dulce otoño a tu tiempo
Llegaras tras largos días
De sol intenso
Traerás mis altruistas misantropías
Resaltareis al hombre
Y el balance de sus contradicciones
Haréis brillar el oro y el cobre
Producto de la fuerza de mis tensiones

Nueva pluma obedece
A las hojas efímeras
Muere procrea y crece

21.7.14

Coeurs crottés

A travers mer pour t’y voir
Avoir l’éclat de ta peau ivoire
Boire de ta poitrine féroce
Les gouttes de sel précoces
Qui chutèrent des beaux dons
Que t’offrit Poséidon
Nombre de vagues entre toi et l’amarrage

Je me prends à leur lent mouvement
Chaque rayon offre un nouveau visage
Chaque regard un sentiment

Eperdue par le sourire qui s’esquisse
Dans ma couche glisse
Perdu dans une tristesse lasse
Elle fuit pleure et s’agace

Fille de Léda croque ma pomme
Pille les bras de ce bonhomme
Je suis amour de la vie et tyran
Suis-je Mélénas qui t’as pris
Ou Pâris qui t’éprends

Indigne de nulle épopée
Maître du rafiot à écoper
J’ai l’âme pécheresse
Pêche dans l’océan de sécheresse
Le piranha le thon et le fario
Mon hameçon sombre dans l’eau
Tel le héron je deviens carpe
Pour trouver et que s’amuse
Celle qui met en tension mon harpe
La gueule qui me méduse

Léna au cœur-diadème
Sur une coiffe pérenne
Vois-tu mes stratagèmes
Pour avoir l’amour d’une reine



24.6.14

Nous brûlerons dans la Seine

La tristesse des jours de fêtes
Echappées dans l’état
D’un esprit sans corps mort sans tête
Au bord du fleuve où plongent ébats
Mes émois sous le poids des cadenas

La Seine porte sa robe pétrole
Et les sacs plastiques vers une nouvelle Amérique

Mon regard remplit des almools
Dégringole avec les boucles folles
Miroitantes dorures électriques
Réactivent la voix de la musique

J’aimerai chanter
Mais vois ma voix qui boit
Qui baise et s’enrhume
Malaise des poètes du bitume
Forgerons se tapent sur les doigts
Par habitude frappent sur l’enclume
Avec l’espoir que l’écume d’étincelles
Feu follets de mots réanimés
Brûlent la boîte conserve de ma cervelle
En un feu de bois
Une vie embrassée
Un feu de joie

16.6.14

Au vues et aux voyeurs

Possesseur de bibelots
Pendeloques et pend-au-cou
Grigris tremplins de l’ego
Vitrine de pseudo gourous
Achète par centaines
Délicieux amuse-peines
Colorés comme on les aime
Blancs comme le chrysanthème
Noire comme une peau d’ébène
Mauve comme un poème arc-en-ciel

Dire et redire les mêmes choses, finalement se contredire dans un style prose. Cause encore dans ton écrit incompris nouveau Médor de la poésie : pourquoi m’échine à bien faire quand la guerre pour le sens la gagne celui qui lit. Avec hargne je décape la pensée qui m’échappe, j’en retire la moelle épinière en rimes et en vers. J’ai des questions et mes réponses, pour vous qu’une prise de position où des mots creux en quinconce veulent devenir or étant bronze. Je n’ai jamais dit que je n’étais pas quelconque.
Prends ton dû, donne ton cru.
Nous sommes un, fais ton message puis dégage.

Ton beau regard hagard
Digne d’un verbal millénaire exercice
Est ce qui t’égare
A vouloir trouver beauté ou vice
Le diamant n’est qu’un charbon lisse
L’art n’existe que dans ta pupille
Et hérisse ton iris