12.9.17

La plume pèse moins que ton coeur




 Masaaki Hatsumi training with Takamatsu-sensei


On se promet de ne plus souffrir troquer l’énergie sans savoir ce qu’elle coûte contre le pouvoir de la technologie qui soutire l’oubli et le doute sans pourtant pouvoir prédire l’inconnu ou découvrir l’indéfini

Un défilé de mot fades fabrique des affiches implacables qui fichent ton cerveau en friche et le placardent
Marques de styles de bottes de cires dentifrices et missiles
Effilochent les cordes de la lyre par l’infime faute des faux-sages
Qui remonte l’œsophage et crache une bile maussade de mots sales
Car quand s’en va la douleur qui comprend ceux qui se cachent sans couleurs entre les rats et les couleuvres

L’homme sans l’œuvre de la solitude et l’épreuve
Les tares l’habitude et l’erreur
Prépare son propre meurtre son plus grand leurre
Traquenard de la dernière heure
Pour celui qui s’occupe plus du sort de son corps que de celui de son cœur

Osiris s’abreuve de la mort et fais preuve de quiétude car l’usure de la vie rude est son sort
Et le rut sans mesure de la terre et l’azur le recouvrent d’encens et d’or

Je sens le vent qui m’use et m’offre une vie éparse sur la Grande Ourse avec une cornemuse et une muse épave
Sa petite sœur rend mon corps fort ou malade et mon cœur se balade écoutant le morse de Mars à travers les forces de la terre et l’écorce en morceaux qui crépite du bleu au bordeaux
C’est de là que je sors le fardeau des Ormeaux de l’au-delà offrande de l’effort et l’émoi

14.5.17

CVHSABLR (en construction) (Co-écrit avec Valentin Larchet)

J'étais si heureux d'avoir volé la reine mais deux orgueilleux font souvent des scènes et cachent leur jeu sous la fumée du feu hellène
Inéteignable j'ai de la peine car elle est inatteignable
Elle me mène sans qu'on le sache j'attends qu'on s'aime avant que passe le marchand de sable mais l'amour est instable
A rebours égarés par nos égos depuis qu'on s'est rencontrés dans un bar avec une bière ton regard et un mégot
Passe le temps mais pas ma joie souviens-toi suis-je Mélénas qui t'as pris souvent ou Pâris qui t'éprends
Le paria chante des arias pour la belle
Je crois te voir disparaître à chaque ruelle oh cruelle nous sommes disparates au fond de nous-mêmes mais je veux être dans tes bras et mordre le bas de ton aisselle
Hirondelle je fonds sur toi comme un faucon non un flocon faut qu'on arrête la prose commencent les vers de cette chose amère qui vole comme une immense montgolfière


[Texte de Val]


Leurs voluptés se mélangent et colorient la veine des hanches de la femme qu'elle aime et seules en ménage elles s'allongent et sèment sur leurs cimes leurs salives et leurs haleines sans se soucier de la peine qu'elles se donnent de s'associer
Quand elles s'adorent et s'adonnent à des dîners dandys
Se dandinant dans le lit de noce des nonnes des tonnes d'envie
Elles se rossent et se cognent pour prendre le téléphone de leurs ex-petits amis
Sexe tise love comme à Miami
Mi-amies mi-amantes elles ressentent déjà le bâton et la carotte du matelot et de la marmotte des quenelles qui se décalottent

Invite-les tout de suite
Ils arrivent pour être ivres vite chargés de pensées sales et de vivres à moitié vides
Ça va encore parler de Sade sans ouvrir un livre et les voisins écouteront de loin le son de l'amour libre

Les groins des goinfres se bâfrent de vos éternelles balafres la lymphe de nos aphtes offre des affres aux nymphes
A l'infini
Et quand tu as fini je te fais un décaféiné afin que dès que t'aies encore faim
Tu viennes becqueter les marins
Pendant que délectés de vos seins on bouge au rythme de vos reins
Ces vauriens vous dévorent et décorent vos corps de caresses et de cordes
L'accord de tendresses en désordre d'un deux trois quatre personnes
Se berçant derrière des persiennes parisiennes
Les princesses vont devenir des reines
Car reviennent les mécènes les messies les médecins de vos soucis
Quand sanglotent vos glottes contre les nôtres de cet apôtre prend l’Ostie
Et pas de pronostic sur les corps ni l'acoustique des saltimbanques arithmétiques