24.6.14

Nous brûlerons dans la Seine

La tristesse des jours de fêtes
Echappées dans l’état
D’un esprit sans corps mort sans tête
Au bord du fleuve où plongent ébats
Mes émois sous le poids des cadenas

La Seine porte sa robe pétrole
Et les sacs plastiques vers une nouvelle Amérique

Mon regard remplit des almools
Dégringole avec les boucles folles
Miroitantes dorures électriques
Réactivent la voix de la musique

J’aimerai chanter
Mais vois ma voix qui boit
Qui baise et s’enrhume
Malaise des poètes du bitume
Forgerons se tapent sur les doigts
Par habitude frappent sur l’enclume
Avec l’espoir que l’écume d’étincelles
Feu follets de mots réanimés
Brûlent la boîte conserve de ma cervelle
En un feu de bois
Une vie embrassée
Un feu de joie

16.6.14

Au vues et aux voyeurs

Possesseur de bibelots
Pendeloques et pend-au-cou
Grigris tremplins de l’ego
Vitrine de pseudo gourous
Achète par centaines
Délicieux amuse-peines
Colorés comme on les aime
Blancs comme le chrysanthème
Noire comme une peau d’ébène
Mauve comme un poème arc-en-ciel

Dire et redire les mêmes choses, finalement se contredire dans un style prose. Cause encore dans ton écrit incompris nouveau Médor de la poésie : pourquoi m’échine à bien faire quand la guerre pour le sens la gagne celui qui lit. Avec hargne je décape la pensée qui m’échappe, j’en retire la moelle épinière en rimes et en vers. J’ai des questions et mes réponses, pour vous qu’une prise de position où des mots creux en quinconce veulent devenir or étant bronze. Je n’ai jamais dit que je n’étais pas quelconque.
Prends ton dû, donne ton cru.
Nous sommes un, fais ton message puis dégage.

Ton beau regard hagard
Digne d’un verbal millénaire exercice
Est ce qui t’égare
A vouloir trouver beauté ou vice
Le diamant n’est qu’un charbon lisse
L’art n’existe que dans ta pupille
Et hérisse ton iris