24.3.13

L'amoureux du mal


Dans ce temple dédié à Vénus l’éphémère
Dans les lits d’El Calor se brûlent les passions
Et l’argent ; l’insomniaque, le célibataire,
Jouit : c’est un bordel qui prône la friction.

Un homme, cœur ouvert, amoureux éperdu,
De son apex-amour il pénètre le feu,
Et sort ; il a acquis son prénom bien connu
De putain grecque Eris chantant le stupre heureux.

Par l’amour rendu fou, il est mort. Vivant comme
Vit un homme malade, non du bénin myome :
Mais de cette infection que Cupidon créa.

L’érophage fléau, de son corps l’inquiline
Combat sans fin avec sa maîtresse assassine
Variole. Syphilis, son bel ulcère chinois.


22.3.13

En attendant mon kaleidoscope mélimélomane


En attendant mon kaléidoscope mélimélomane1
Mes obstacles pour le regard qui flâne2
Sois dionysiaque et joue avec les A notes3
Créations piquantes qui dans l'iris sautent4

Je te vois fou lecteur comme Hercule5
Du haut vers le bas du bas vers le haut tu déambules6
Car la lecture n'y est qu'un hiatus7




1 : Je joue avec mes petits instruments typographiques
2 : Je suis poète et je prosélyte à l'ecclésiastique
3 : A Sionismes de la pupille Christ de l'œil
4 : Fourest est votre plus grand orgueil
5 : Tes yeux se révulsent c'est l'infarctus
6 : La poésie est coupable d'avoir joué un tour
7 : Avec les vers fades de tous les jours

12.3.13

Du haut vers le bas du bas vers le haut


Bien au-dessus de nos têtes
Vit Dieu l’Artifex
Mort ni de par Nietzsche ni de par Beckett
Il fait l’amour le stupre et le sexe
Il travaille sa poésie
Fumant le haschisch qu’a pécho Rimbaud
Sous les caresses des kyries
Dieu de la déraison et des Ormeaux

Bien au-dessus de nos têtes
Volent les nuages
Qui font la fête pliant leurs squelettes
Grâce à leur jeune âge
Ils sont uniques ils sont infinis
Chacun ayant construit goutte
A goutte de pluie1 son anatomie
Et les crachant sur mon prochain personnage écoute

Pas bien loin de nos caboches
Sont les tuiles posées
Côte à côte comme le son d’une cloche
Qui compte les heures d’une journée
Elles ne font rien ces pauvres tuiles
Rien d’autre qu’attendre qu’il pleuve
Ou qu’il vante quelle existence futile
Qu’être remplacée par des tuiles neuves

Pas bien loin de nos caboches2
Pourrissent les hommes vates
Une masse d’esprits gauches
Elevée grâce à la chiure d’un silex
Et que vate-t-ils3
Prier manger boulot dodo
Heureusement pendant les vigiles
Certains pêchent et goûtent le fario


: Ah ! Goutte de pluie !
: Et c’est bien cela qui est insupportable.
: Wat ?



9.3.13

Marre d'être cocus


A bas à bas
Les bas bibelots bleutés de Benabou
Ils font faire aux minettes d’opéra
Des phèdrésions des potipharades (ou
Putipharades) mais regardez-là
Nous aussi nous avons des atouts
Regardez adultères regardez quel thora(x)1
Ménagez2 votre jouissance et regardez-nous
Dites-nous que pensez-vous de mon alinéa

            Quoi3 pas de sursauts pas de remous
Cela ne t’impressionne pas
Pas plus que les bibelots bleutés de Benabou
Eux sonnent de la tranquillité du Sahara
A la chaleur de Tombouctou
Mais pas besoin d’une grande salle d’opéra
Et les minettes langue sur le sou
Vont acheter des entrées des bananas
Qu’elles tamponnent chez les sapajous

Lecteur tu es juge mais tu peux t’arrêter là
Te dire bon bof bref et après tout
En gros te dire et caetera et caetera
(Excusez ma plainte s’est un peu égout-
Centrée) dis-nous relis lecteur et dis moi
Si je n’ai pas moi-aussi la jungle des marabouts
Mon nom est Bamboula ne l’entends-tu pas
Et pourtant quel brouhaha mes singes qui font joujou


Envoi :

Un seul conseil il n’y a
Que l’oie qui ouï d’où
Le bois ne peut que s’ouïr qui a
Ouï les tatous
Ouï les wombats



: Placer le x en début de la ligne suivante.
: Quelle mutation !
: Coi ?