22.6.12

Madrid

Je me ballade une dernière fois
Dans les rues où je suis né
Où j'ai trouvé amis, amours et moi

Pourtant je ne suis qu'un étranger
L'homme que l'on regarde de travers
Même quand je monterai sur Paris

Je parlerai une langue étrangère
Sans terre sans sang et sans patrie
Je paye mes hommages au sol

Celui qui m'accueillit dans mon bas âge
Celui où les jeunes boivent l'alcool
De la fête et de la passion érophage

A todos mis amigos de España

2.6.12

Les robes

Tu es une voile gonflant au vent
Battant contre ces deux magnifiques mats
Qui sous ce papier à mes yeux s’offrant
Je caresse du regard de haut en bas

Oh Dieu Auster tu ne me donnes pas
Le plaisir de voir lever ce léger drap

Quand je vois du fond de la rue
S’avancer cette flotte vers moi
Me prend l’envie de me jeter dessus
Ou plutôt en dessous de ces bas

Oh Dieu Eole déchaîne tes vents
Au plus grand plaisir des passants

Sans faire exprès je tombe souvent
Aux pieds des navires à courte voilure
Leur coque de muscle bien remplie
Est pour moi la plus belle des toitures

Oh Dieu Favonius sois aimable
Et laisse-moi voir cette chose adorable

Jupiter n’emporte pas les hors-bords
Ils sont à nos yeux, à nos pensées
Leur roulis de tribord à bâbord
Nous font à leur vue chavirer

Oh Dieu Vulturnus soulève-les
Les voiles outrageantes de la liberté